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Astuces et techniques make com pricing

Le modèle de tarification de Make (ex Integromat) peut sembler complexe au premier abord, surtout si vous venez de l’univers Zapier. Entre les scénarios, les opérations, les limitations de fréquence et les différents niveaux d’abonnements, il est facile de mal évaluer ses besoins et de payer trop cher… ou de se retrouver rapidement limité. Pourtant, bien maîtrisé, le pricing Make com peut devenir un véritable levier pour automatiser au meilleur coût.

Cette page propose des astuces et techniques concrètes pour optimiser votre budget Make, structurer vos automatisations et choisir le bon plan en fonction de vos usages business et marketing.

Comprendre la logique du pricing Make com avant d’optimiser

Scénarios, opérations, exécutions : les notions clés

Pour optimiser la tarification Make, il est indispensable de bien comprendre comment la plateforme compte vos usages :

  • Scénario : c’est votre automatisation, l’équivalent d’un Zap sur Zapier. Un scénario peut comporter plusieurs modules (actions, filtres, fonctions, etc.) enchaînés.

  • Module : chaque étape dans le scénario (par exemple : “Regarder de nouveaux leads dans Facebook Lead Ads”, “Créer un contact dans HubSpot”, “Envoyer un e-mail via Gmail”, etc.).

  • Opération : l’unité facturée chez Make. Une opération correspond, en simplifiant, à l’exécution d’un module. Si un scénario traite 10 nouveaux leads et passe par 5 modules pour chacun, cela peut déjà représenter 50 opérations.

  • Exécution de scénario : chaque fois que le scénario se lance et travaille sur des données (qu’il s’agisse d’un seul enregistrement ou d’un lot). Une exécution peut consommer 1, 10 ou 1000 opérations selon sa complexité.

La subtilité : ce n’est pas le nombre de scénarios qui coûte le plus cher, mais le volume d’opérations générées par ces scénarios, en fonction de la fréquence et du flux de données.

Les principaux types de plans Make com

Même si les détails évoluent dans le temps, la structure des plans Make reste relativement stable :

  • Plan Gratuit : idéal pour tester, pour des automatisations peu fréquentes ou des POC. Les limitations portent sur le nombre d’opérations mensuelles, la fréquence minimale d’exécution et les fonctionnalités avancées restreintes.

  • Plans payants (Core, Pro, Teams, etc.) : ils améliorent plusieurs paramètres à la fois : volume d’opérations, fréquence d’exécution (scénarios plus “temps réel”), accès aux fonctionnalités avancées, historique des exécutions, nombre d’utilisateurs, etc.

Autrement dit, l’optimisation du pricing Make com ne consiste pas seulement à “limiter les opérations”, mais à arbitrer entre :

  • Volumes d’opérations mensuelles

  • Criticité de la latence (fréquence d’exécution)

  • Fonctionnalités avancées nécessaires (webhooks, modules premium, etc.)

  • Nombre de membres de l’équipe qui gèrent les scénarios

Astuces pour concevoir des scénarios Make com plus économiques

1. Regrouper les données par lots (batch) plutôt que traiter élément par élément

Le piège classique : déclencher un scénario à chaque nouvel événement individuel (nouveau lead, nouvelle commande, nouveau ticket, etc.) et faire une opération par enregistrement.

Une astuce très efficace consiste à :

  • Programmer un scénario récurrent (toutes les 5, 10 ou 15 minutes, selon vos besoins business).

  • Récupérer un lot de données nouvelles à chaque exécution (par exemple tous les leads créés depuis la dernière exécution).

  • Traiter ces données en batch avec des modules de boucles et de fonctions.

Résultat : au lieu de 100 exécutions de scénario pour 100 leads, vous avez 1 exécution, éventuellement avec quelques opérations supplémentaires mais bien moins que 100 exécutions individuelles.

2. Réduire le nombre de modules via une bonne architecture

Chaque module supplémentaire est potentiellement une opération facturée. L’objectif n’est pas de tout compresser à l’extrême, mais d’éviter les modules inutiles ou redondants.

  • Utiliser les fonctions intégrées (fonctions de texte, date, logique) plutôt que de multiplier les petits modules de transformation dispersés.

  • Mutualiser les scénarios quand c’est pertinent : un seul scénario peut parfois gérer plusieurs cas d’usage grâce à des routes conditionnelles, plutôt que plusieurs scénarios presque identiques.

  • Limiter les allers-retours API inutiles : par exemple, si vous devez créer puis mettre à jour un enregistrement, regardez s’il est possible de tout passer en une seule requête.

3. Utiliser des filtres en amont pour limiter les opérations

Filtres et routes conditionnelles sont vos meilleurs alliés pour éviter de consommer des opérations pour des enregistrements qui ne répondent pas à vos critères.

  • Filtrer au plus tôt : si seulement 20 % des éléments doivent être envoyés vers un CRM ou un outil marketing, placez un filtre juste après le module de récupération, pas à la fin du scénario.

  • Limiter la taille des requêtes : certains connecteurs permettent de ne récupérer que les enregistrements modifiés depuis une certaine date ou avec un certain statut, réduisant drastiquement le volume.

Chaque enregistrement non pertinent qui passe malgré tout dans 3 ou 4 modules consomme des opérations pour rien. Multipliez ce gaspillage par des milliers de lignes par mois et l’impact sur la facture devient très visible.

4. Tirer parti des webhooks pour éviter un polling coûteux

Deux grandes familles de déclencheurs existent :

  • Les déclencheurs par polling : Make interroge régulièrement une API pour savoir s’il y a du nouveau.

  • Les déclencheurs par webhook : l’application externe envoie directement l’information à Make en temps réel.

Le polling peut générer beaucoup de requêtes inutiles (et donc des opérations), surtout si vous avez besoin d’une fréquence élevée. À l’inverse, un webhook ne se déclenche que lorsqu’un événement réel se produit.

Astuce :

  • Dès que c’est possible, privilégier un scénarion déclenché par webhook plutôt que par vérification périodique.

  • Regrouper plusieurs événements dans un même webhook (si l’app source le permet) pour réduire encore les déclencheurs.

5. Centraliser la logique métier pour éviter les doublons

Dans un environnement marketing ou business, on réutilise souvent les mêmes règles (qualification d’un lead, scoring, segmentation, choix de la liste d’emailing, etc.).

Deux approches :

  • Scénario “noyau” dédié à la logique : un scénario unique reçoit les données brutes (via webhook ou depuis une base) et applique toute la logique (nettoyage, scoring, tagging). D’autres scénarios consomment ensuite ces données déjà enrichies. On évite ainsi de réécrire les mêmes règles dans 5 ou 6 scénarios différents.

  • Fonctions et modules réutilisables : en structurant vos scénarios avec des blocs clairs (ex : “normaliser numéro de téléphone”, “valider l’email”, “déterminer le canal d’acquisition”), vous limitez le besoin de multiplier les scénarios quasi identiques.

Cette centralisation réduit le nombre de modules utilisés au global et facilite la maintenance, ce qui contribue indirectement à une meilleure maîtrise des coûts.

Choisir le plan Make com adapté à votre usage business et marketing

1. Estimer précisément vos besoins en opérations

Pour ne pas surdimensionner (ou sous-dimensionner) votre plan, commencez par créer un modèle simple d’estimation :

  • Listez vos principaux flux (génération de leads, e-commerce, support client, reporting, etc.).

  • Pour chaque flux, estimez le volume mensuel (ex : 3000 leads/mois, 2000 commandes, 500 tickets support…).

  • Pour chaque flux, estimez le nombre de modules parcourus par un enregistrement (ex : 6 modules pour la création d’un contact et l’envoi de notifications).

  • Calculez approximativement : volume × modules. Vous obtenez un ordre de grandeur du nombre d’opérations mensuelles nécessaires.

Ajoutez une marge (20 à 30 %) pour gérer la croissance ou les pics d’activité. Cette simple formalisation permet de comparer rapidement plusieurs niveaux de plans sans se baser sur des impressions.

2. Arbitrer entre fréquence d’exécution et coût

Plus la fréquence d’exécution d’un scénario est élevée (ex : toutes les minutes), plus :

  • Vous consommez potentiellement des opérations (surtout en mode polling).

  • Vous avez besoin d’un plan plus avancé (les hautes fréquences sont souvent réservées aux plans supérieurs).

Pour chaque automatisation, posez-vous systématiquement la question :

  • Est-ce que ce processus a vraiment besoin du quasi-temps réel ?

  • Un décalage de 5, 10 ou 15 minutes change-t-il quoi que ce soit pour le business ?

Dans de très nombreux cas marketing (ajout à une newsletter, synchronisation CRM, scoring de lead, mise à jour d’un tableau de bord), une légère latence est acceptable et permet de rester dans un plan plus économique.

3. Prendre en compte le facteur “équipe” et gouvernance

Au-delà des opérations, certains plans Make com incluent :

  • Un nombre plus important de membres dans l’espace de travail.

  • Des rôles et permissions plus avancées.

  • Des outils de monitoring et d’audit plus complets.

Si vous utilisez Make pour structurer beaucoup de processus business et marketing, il est souvent plus rentable de passer à un plan avec une meilleure gouvernance plutôt que de multiplier les comptes isolés (qui compliquent la supervision et peuvent, au final, coûter plus cher).

Techniques avancées pour réduire encore la facture Make com

1. Segmentation des scénarios par criticité

Une bonne pratique consiste à classifier vos automatisations en trois catégories :

  • Critique temps réel : par exemple, envoi de codes d’accès, notifications de paiement échoué, alertes internes importantes.

  • Quasi temps réel : synchronisation des leads entre formulaires et CRM, mise à jour d’audiences publicitaires, etc.

  • Batch / non urgent : reporting, exports vers Google Sheets ou Data Studio, nettoyage de données, scoring secondaire, etc.

Ensuite :

  • Déployez des scénarios ultra-optimisés et bien filtrés pour la partie critique.

  • Faites tourner les scénarios non urgents avec une fréquence plus faible (toutes les heures ou quelques fois par jour), ce qui réduit les opérations inutiles.

2. Utiliser une base de données centrale pour limiter les appels externes

Les répétitions d’appels API vers les mêmes services coûtent des opérations. Une astuce efficace consiste à :

  • Utiliser un outil comme Airtable, Notion, une base SQL ou un Google Sheet structuré comme base de données intermédiaire.

  • N’appeler les API externes (CRM, outil e-commerce, plateforme emailing) que lorsque c’est nécessaire, en vous appuyant sur cette base interne pour stocker les états et éviter de recharger sans cesse les mêmes informations.

Exemple marketing :

  • Stocker l’état de chaque lead (stade du funnel, campagnes vues, dernier statut CRM) dans une base centrale.

  • Ne déclencher un appel vers l’outil d’emailing que lorsque le lead change de segment, plutôt que de resynchroniser l’intégralité de la base à chaque campagne.

3. Mutualiser les automatisations entre plusieurs marques ou business units

Si vous gérez plusieurs marques, clients ou départements, il peut être tentant de dupliquer les mêmes scénarios dans des comptes différents. Pourtant, vous pouvez souvent mutualiser :

  • Un scénario unique avec des variables (ex : identifiants d’API, listes cibles, templates d’e-mails) pour plusieurs entités.

  • Des routes conditionnelles en fonction de la marque ou du client, en utilisant des champs de routage.

Cette mutualisation permet :

  • Un meilleur contrôle de la consommation globale d’opérations.

  • Une maintenance simplifiée (une seule automatisation à mettre à jour).

  • Une meilleure visibilité pour optimiser en continu le coût par flux.

4. Surveiller les journaux d’exécution pour détecter les fuites d’opérations

Un suivi régulier des logs Make est une technique puissante pour détecter :

  • Des scénarios qui s’exécutent trop souvent sans valeur ajoutée (polling trop fréquent, erreurs répétées).

  • Des boucles mal construites qui traitent plus de données que prévu.

  • Des appels API qui renvoient très peu de résultats mais consomment pourtant des opérations à chaque exécution.

Programmez des revues régulières (mensuelles ou trimestrielles) de vos scénarios les plus consommateurs. L’objectif : ajuster les fréquences, améliorer les filtres, fusionner certains flux ou repenser la logique pour gagner en efficacité.

Adapter la stratégie Make com à un environnement Zapier existant

1. Cartographier vos Zaps avant de migrer vers Make

Si vous utilisez déjà Zapier pour vos automatisations business et marketing, la première étape consiste à :

  • Recenser tous vos Zaps actifs.

  • Identifier ceux qui consomment le plus de tâches (ce sont de bons candidats à la migration vers Make si les coûts sont élevés).

  • Analyser les cas d’usage très similaires qui pourraient être fusionnés dans un seul scénario Make avec des routes conditionnelles.

L’idée n’est pas de transposer chaque Zap “1:1” dans Make, mais de profiter de la flexibilité des scénarios pour concevoir une architecture plus compacte et plus économique.

2. Profiter des forces respectives de Zapier et Make

Dans certains cas, la solution la plus efficace consiste à :

  • Conserver certains flux sur Zapier (par exemple, les intégrations ultra simples et critiques qui reposent sur l’écosystème riche de Zapier).

  • Basculer sur Make les automatisations plus complexes et consommatrices, où la tarification par opérations et la flexibilité des scénarios deviennent un avantage.

Cette approche hybride permet de maximiser le ROI des deux outils, au lieu de chercher à imposer un “tout Zapier” ou “tout Make” qui ne serait pas optimal.

3. Approfondir la comparaison pour des cas d’usage spécifiques

Pour aller plus loin sur la manière dont Make se positionne face à Zapier (tarifs, possibilités techniques, cas d’usage marketing ou business), vous pouvez consulter notre dossier complet consacré à Make et à ses usages avancés afin de croiser les dimensions pricing, fonctionnalités et scénarios types.

4. Construire un modèle de coût par flux

Une technique avancée, particulièrement utile pour les agences et les équipes marketing, consiste à calculer un “coût par flux” ou “coût par lead automatisé” :

  • En partant du nombre d’opérations consommées par un flux donné.

  • En le rapportant au prix mensuel du plan Make com.

  • En obtenant un coût de quelques centimes (ou moins) par lead, commande ou ticket traité.

Ce modèle permet :

  • De prouver la rentabilité des automatisations en face des gains de temps et de revenus générés.

  • De fixer des tarifs plus précis si vous facturez la mise en place d’automatisations à des clients.

  • De prioriser les optimisations sur les flux qui coûtent le plus cher par unité traitée.

En combinant ces techniques d’estimation, de design de scénarios et de suivi régulier des consommations, vous pouvez transformer Make com en un véritable moteur d’automatisation rentable, parfaitement adapté à vos besoins business et marketing.

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