make com guide pratique pour booster votre communication digitale
Make.com (anciennement Integromat) est devenu en quelques années l’un des outils no-code les plus puissants pour automatiser des tâches complexes. Pourtant, beaucoup d’utilisateurs de Zapier se demandent encore si Make est vraiment fait pour eux, en quoi il se différencie, et surtout comment l’utiliser concrètement dans leur business. Sur Zapier.fr, notre objectif est de vous aider à comprendre comment tirer le meilleur des plateformes d’automatisation, que vous soyez déjà familier avec Zapier ou non.
Si vous cherchez un moyen de faire plus avec vos outils, d’automatiser des processus avancés sans écrire une ligne de code, et de réduire le temps passé à gérer des tâches répétitives, Make.com peut devenir un allié majeur. Là où Zapier brille par sa simplicité et sa rapidité de mise en place, Make se distingue par sa flexibilité, sa logique visuelle et sa granularité dans la gestion des données. Pour vous, cela signifie la possibilité de créer des scénarios sur mesure, capables de s’adapter précisément à votre façon de travailler.
Dans cet article, nous allons vous présenter Make.com en profondeur, expliquer ce qu’il permet réellement de faire, et surtout vous montrer des exemples concrets d’automatisation pour le marketing, les ventes, le support client, ou encore la gestion interne. Nous partagerons également notre avis sur les avantages et inconvénients de Make par rapport à Zapier, ainsi que des conseils pratiques pour bien démarrer, éviter les erreurs fréquentes et optimiser vos scénarios.
Que vous soyez entrepreneur, marketeur, freelance ou membre d’une équipe produit, l’objectif est simple : que vous puissiez décider en connaissance de cause si Make.com est pertinent pour vous, et comment l’intégrer intelligemment dans votre stack d’outils, aux côtés (ou à la place) de Zapier.
Qu’est-ce que Make.com et en quoi diffère-t-il de Zapier ?
Make.com est une plateforme d’automatisation no-code qui permet aux utilisateurs de connecter leurs applications, de manipuler des données et d’automatiser des tâches métier plus ou moins complexes, sans développer de code. Historiquement connu sous le nom d’Integromat, Make a évolué avec une interface plus moderne, mais a conservé sa force principale : une logique de scénarios très visuelle et extrêmement détaillée.
La grande différence avec Zapier se voit dès la première utilisation. Là où Zapier fonctionne essentiellement avec des “Zaps” linéaires (un déclencheur, puis une suite d’actions), Make.com vous propose des “scénarios” sous forme de diagrammes. Chaque module représente une application ou une opération (un filtre, un routeur, un parseur de texte, etc.) que vous reliez entre eux pour automatiser vos flux de travail. Cela donne une vision globale de votre automatisation, très appréciée par les utilisateurs avancés.
Pour vous, cette approche permet de :
- Créer des branches conditionnelles complexes (si tel critère est rempli, alors envoyer un email, sinon créer une tâche dans un CRM, etc.).
- Traiter des volumes de données plus importants en une seule exécution (listes complètes, boucles, itérations).
- Manipuler les données de façon fine (transformations, calculs, formatage, parsing JSON ou XML).
Contrairement à Zapier, où chaque étape est très guidée, Make vous donne davantage de liberté… mais exige aussi un peu plus de rigueur. C’est un outil qui permet de reproduire quasiment n’importe quel processus logique, à condition de bien structurer votre scénario. Pour beaucoup d’utilisateurs qui viennent de Zapier, Make apparaît comme un “niveau supérieur” pour automatiser des tâches complexes, tout en restant accessible aux profils non techniques.
Dans notre expérience, la principale différence d’usage est la suivante :
- Zapier est souvent idéal pour des automatisations simples et rapides à mettre en place, typiques du marketing ou de la gestion quotidienne (envoyer un lead de Typeform vers HubSpot, créer une facture dès qu’un paiement Stripe est reçu, etc.).
- Make.com est particulièrement adapté dès que vous devez gérer des processus multi-étapes, avec plusieurs conditions, des données à transformer, des boucles ou des scénarios qui impliquent plus de deux ou trois outils.
Sur le plan tarifaire, Make propose aussi une approche différente, basée sur le nombre d’opérations et la consommation de ressources. Pour vous, cela peut devenir très intéressant si vos scénarios traitent beaucoup de données en une seule exécution, car vous pouvez optimiser leur structure pour réduire les coûts. Là où Zapier facture souvent par “tâche”, Make va comptabiliser des “opérations”, ce qui incite à penser votre automatisation avec une vision plus globale.
En résumé, Make.com permet de faire ce que fait Zapier… mais vous ouvre aussi des possibilités supplémentaires pour tous vos flux complexes. La contrepartie : une courbe d’apprentissage un peu plus longue. C’est précisément là que notre contenu sur Zapier.fr prend tout son sens, en vous guidant pour tirer le meilleur des deux plateformes, selon vos besoins.
Comment utiliser Make.com pour automatiser votre marketing et votre business
Pour exploiter Make.com efficacement dans votre business, il est essentiel de partir de vos processus existants plutôt que des outils eux-mêmes. La question n’est pas “qu’est-ce que Make peut faire ?”, mais “quelles tâches répétitives ou manuelles vous font perdre du temps, et que Make pourrait automatiser à votre place ?”. Une fois cette réflexion amorcée, l’interface Make vous permet de modéliser ces processus étape par étape.
Commençons par quelques cas d’usage marketing et business très concrets, que nous voyons souvent chez les utilisateurs :
- Centralisation des leads : dès qu’un prospect remplit un formulaire (Typeform, HubSpot Forms, Gravity Forms, etc.), Make.com peut récupérer les données, les nettoyer (format du numéro de téléphone, validation d’email), les enrichir (en interrogeant une API d’enrichissement B2B), puis créer ou mettre à jour un contact dans votre CRM et ajouter une tâche de suivi pour le commercial.
- Automatisation du lead nurturing : à partir d’un événement (inscription à un webinar, téléchargement d’ebook), Make peut déclencher une série d’actions dans votre outil d’emailing (Mailchimp, Brevo, ActiveCampaign), segmenter l’utilisateur, puis envoyer une notification dans Slack à votre équipe marketing.
- Suivi des ventes et reporting : lorsqu’une vente est réalisée (via Stripe, Shopify, WooCommerce), Make peut envoyer les informations dans votre CRM, mettre à jour un tableau de bord dans Google Sheets ou Airtable, et poster un récapitulatif dans un canal Slack “ventes du jour”.
Dans tous ces cas, Make.com devient le “chef d’orchestre” entre vos différentes applications. Là où une simple intégration native entre deux outils ne permet souvent qu’un flux basique, Make vous offre un contrôle complet sur la logique métier : conditions, délais, boucles, agrégation de données. Par exemple, vous pouvez décider de ne créer une opportunité dans le CRM que si le panier est supérieur à un certain montant, ou si l’utilisateur remplit un critère précis (pays, secteur, rôle).
Pour vous, l’approche recommandée est de cartographier vos scénarios sur papier (ou dans un document) avant de les construire dans Make :
- Identifier le déclencheur : quel événement doit lancer l’automatisation (nouvelle ligne dans un tableur, formulaire soumis, nouveau paiement, etc.) ?
- Définir les conditions : avez-vous besoin de filtres pour écarter certains cas ? Par exemple ne traiter que les leads dont l’email est professionnel.
- Lister les actions : quelles tâches souhaitez-vous automatiser (création de contact, envoi d’email, mise à jour d’un rapport, notification interne) ?
- Préciser les données nécessaires : quelles informations doivent circuler entre vos outils (nom, email, montant, source d’acquisition, UTM, etc.) ?
Make.com permet ensuite de matérialiser cela simplement : vous ajoutez le module déclencheur, puis les modules d’action, en reliant les données entre eux. Là où Make se distingue nettement, c’est dans la gestion des fonctions et des mappeurs de données. Vous pouvez, par exemple, concaténer plusieurs champs, extraire un nom de domaine d’un email, formater une date, ou encore séparer un texte en plusieurs éléments. Cette richesse est un atout majeur pour votre marketing, car elle vous permet de préparer des données propres et exploitables automatiquement.
Dans un contexte business plus large, Make peut également vous aider à :
- Automatiser la gestion des factures (création, envoi, suivi, relances) en lien avec votre logiciel de comptabilité.
- Synchroniser des bases de données entre plusieurs outils (par exemple Airtable, Notion, Google Sheets) pour maintenir une source de vérité à jour.
- Mettre en place des workflows RH (onboarding des nouveaux collaborateurs, attribution automatique d’accès, création de dossiers, etc.).
Le principe reste le même : repérer les tâches répétitives dans votre journée, puis les transformer en scénarios Make. C’est dans cette approche méthodique que Make com prend toute sa valeur pour vous et votre équipe.
Exemples de scénarios Make.com inspirés de Zapier pour votre entreprise
Beaucoup d’utilisateurs arrivent sur Make après avoir déjà créé des automatisations dans Zapier. Pour vous aider à faire le lien, il est utile de voir comment un “Zap” classique peut se transformer en scénario Make plus avancé. Voici plusieurs exemples détaillés, directement exploitables pour votre activité.
Scénario 1 : de la capture de lead au suivi commercial enrichi
Imaginons que vous utilisiez déjà Zapier pour envoyer les réponses d’un formulaire Typeform vers votre CRM. Avec Make.com, vous pouvez aller plus loin :
- Déclencheur : nouveau formulaire soumis dans Typeform.
- Module 1 : nettoyage des données (normalisation du prénom, mise au format international du numéro de téléphone).
- Module 2 : appel à une API d’enrichissement (Clearbit, Dropcontact, Kaspr) pour récupérer des informations sur l’entreprise.
- Module 3 : création/mise à jour du contact dans le CRM (HubSpot, Pipedrive, Salesforce) avec toutes les données enrichies.
- Module 4 : création d’une tâche pour le commercial, avec un rappel à J+2.
- Module 5 : envoi d’un message personnalisé dans Slack dans un canal #nouveaux-leads, contenant un résumé du prospect.
Dans Zapier, ce flux serait souvent divisé en plusieurs Zaps. Avec Make, vous pouvez tout centraliser dans un seul scénario, avec des branches conditionnelles selon le type de lead, ce qui permet un suivi plus fin.
Scénario 2 : automatiser votre webinar de A à Z
Les webinars impliquent souvent beaucoup de petites tâches : inscriptions, rappels, relances. Make.com permet de les orchestrer dans un scénario unique :
- Déclencheur : nouvelle inscription au webinar via un formulaire (Landing Page, Typeform, Google Form).
- Module 1 : ajout de l’inscrit dans votre outil de webinar (Zoom Webinar, Livestorm, Demio).
- Module 2 : ajout/segmentation dans votre outil d’emailing (liste “Webinar – Sujet X”).
- Module 3 : programmation de rappels (par exemple en utilisant un module de délai dans Make) à J-1, H-1 et 15 minutes avant le live.
- Module 4 : après le webinar, récupération de la liste des participants et des absents depuis l’outil de webinar.
- Module 5 : envoi d’emails différenciés : un email avec replay + offre spéciale pour les présents, un autre avec replay + incitation à réserver un call pour les absents.
Ce type de workflow est possible dans Zapier, mais nécessiterait plusieurs Zaps chronologiques. Dans Make, vous pouvez visualiser l’ensemble du cycle du webinar dans un seul scénario, ce qui vous donne une meilleure maîtrise et simplifie la maintenance.
Scénario 3 : synchronisation intelligente de vos bases de données
La synchronisation entre Airtable, Notion et Google Sheets est un besoin fréquent. Plutôt que de dupliquer vos données manuellement, Make vous permet :
- Déclencheur : nouvelle ligne ou mise à jour dans Airtable.
- Module 1 : vérification si la ligne existe déjà dans Google Sheets (via une recherche basée sur un identifiant unique).
- Routeur :
- Si la ligne existe déjà, mise à jour uniquement des champs modifiés.
- Si la ligne n’existe pas, création d’une nouvelle ligne.
- Module 2 : mise à jour simultanée d’une base Notion pour une vue projet.
Make.com permet ici d’utiliser des fonctions avancées pour comparer les données, limiter les opérations inutiles et éviter les doublons. Pour votre business, cela se traduit par une information toujours à jour, sans saisie multiple ni erreurs humaines.
Scénario 4 : automatisation du support client
Si vous recevez des demandes via un formulaire ou par email, un scénario Make peut vous aider à mieux les gérer :
- Déclencheur : nouvel email dans une boîte de support dédiée, ou nouveau ticket dans Intercom/Zendesk.
- Module 1 : analyse du sujet et du contenu (éventuellement via une API IA ou le champ “catégorie” du formulaire).
- Module 2 : routage automatique vers le bon canal Slack ou le bon board Trello/Asana selon la nature de la demande (bug, demande de fonctionnalité, question commerciale).
- Module 3 : enrichissement de la fiche client dans le CRM pour suivre l’historique des demandes.
- Module 4 : envoi d’une réponse automatique personnalisée, avec un délai estimé de prise en charge.
Ce type de scénario montre bien ce que Make permet de faire : unifier vos canaux de communication, structurer votre support et améliorer la réactivité de votre équipe, tout en gardant une trace dans vos outils principaux.
Ces exemples ne sont qu’un aperçu. L’idée est d’illustrer comment, en partant de workflows que vous avez peut-être déjà dans Zapier, vous pouvez créer dans Make des automatisations plus riches, plus précises et surtout plus adaptées à votre logique métier.
Make.com vs Zapier : avantages, inconvénients et choix stratégique
Pour décider si Make.com est une bonne option pour vous, il faut regarder au-delà des discours marketing et analyser concrètement les avantages et inconvénients de chaque solution. Notre avis se base sur de nombreux cas d’usage et retours d’utilisateurs qui ont testé les deux plateformes dans des contextes variés.
Les principaux avantages de Make.com
Le premier avantage souvent cité par les utilisateurs est la puissance de la modélisation visuelle. Le fait de voir vos scénarios sous forme de carte, avec tous les modules reliés, permet une meilleure compréhension de ce qui se passe à chaque étape. Pour vous, cela facilite le debug, la maintenance et l’extension de vos automatisations au fil du temps.
Ensuite, Make.com offre une grande richesse de modules “logiques” : routeurs, agrégateurs, itérateurs, outils de parsing et de transformation de données, fonctions avancées de manipulation de texte ou de dates. Là où Zapier mise sur la simplicité, Make vous donne plus de contrôle. Cela permet, dans un même scénario, de :
- Gérer plusieurs branches en parallèle (par exemple, traiter différemment les leads selon leur pays ou leur source).
- Parcourir une liste de données (comme toutes les transactions d’un mois) pour en générer un rapport synthétique.
- Regrouper plusieurs événements et les transformer en une seule sortie structurée (utile pour les reportings et les exports).
Sur le plan économique, Make est fréquemment jugé plus compétitif pour les utilisateurs ayant des scénarios complexes ou de gros volumes. La facturation par opérations, combinée à la possibilité de traiter des listes complètes dans un seul run, permet parfois de faire plus avec un budget comparable ou inférieur à Zapier. Pour votre entreprise, cela peut faire une vraie différence si vous automatisez massivement.
Les inconvénients potentiels de Make.com
Cette puissance a toutefois un coût : la plateforme peut paraître moins intuitive au premier abord. Si vous êtes habitué à l’interface très guidée de Zapier, l’arrivée dans Make demande un temps d’adaptation. Les erreurs de configuration sont plus fréquentes au début (mauvaise gestion des boucles, des itérations, des filtres), ce qui peut frustrer certains utilisateurs.
Autre point : même si la liste d’intégrations de Make est très large, Zapier reste souvent en avance sur le nombre global d’applications supportées, en particulier pour les nouveaux outils SaaS qui apparaissent. Dans certains cas, vous devrez passer par des webhooks ou des appels API plus techniques dans Make, là où une intégration native existe déjà dans Zapier. Pour vous, cela signifie qu’il est parfois judicieux de combiner les deux plateformes, en utilisant chacune là où elle excelle.
Enfin, la façon dont Make gère les exécutions (scénarios programmés, webhooks, cycles d’itérations) peut être déroutante si vous ne prenez pas le temps de comprendre la logique. Il est essentiel de bien surveiller vos consommations d’opérations et de tester vos scénarios avec des petits échantillons de données avant de les déployer à grande échelle.
Comment choisir entre Make.com et Zapier pour votre cas
Dans notre expérience, le choix ne doit pas être idéologique, mais pragmatique. Quelques repères pour vous aider :
- Vous avez surtout besoin de connecter rapidement deux ou trois outils pour des tâches simples (nouveau lead => ajout au CRM => email de bienvenue) et vous privilégiez la rapidité de mise en place pour toute votre équipe : Zapier reste souvent le plus adapté.
- Vous souhaitez construire de vrais “workflows métier”, avec plusieurs branches, des enrichissements de données, des conditions complexes, des boucles ou des agrégations : Make.com devient particulièrement intéressant.
- Vous avez déjà une forte culture data ou produit dans votre équipe, et des personnes prêtes à investir un peu de temps pour maîtriser l’outil : Make offrira une marge de progression plus grande à moyen terme.
- Vous êtes très sensibles au coût des automatisations à grande échelle (par exemple des milliers d’opérations par jour) : il peut être utile de simuler vos volumes dans les deux systèmes, pour voir lequel est le plus économique dans votre cas.
Une stratégie que nous voyons souvent chez nos lecteurs : utiliser Zapier pour les automatisations “de surface”, rapides et standard, et Make.com pour les processus cœur de métier qui nécessitent un haut niveau de personnalisation. Pour vous, cela permet d’avoir le meilleur des deux mondes, en tirant parti des forces de chaque plateforme au service de votre business.
Bien démarrer avec Make.com : bonnes pratiques, astuces et erreurs à éviter
Se lancer dans Make.com sans méthodologie peut conduire à des scénarios compliqués, difficiles à maintenir, ou coûteux en opérations. Pour vous éviter ces écueils, voici une série de bonnes pratiques issues de notre expérience et de nombreux retours d’utilisateurs.
Commencer simple, même si Make permet des scénarios complexes
Make autorise la création de workflows très sophistiqués, mais cela ne signifie pas que vous devez tout de suite construire un “monstre” de 30 modules. Au contraire, commencez par reproduire une automatisation simple que vous avez déjà dans Zapier :
- Un formulaire => CRM.
- Un nouveau client => facture + email de bienvenue.
- Un nouveau lead => ajout dans une liste d’emailing.
Créez d’abord ces scénarios de base, vérifiez que vous comprenez bien comment les données circulent, comment les erreurs sont gérées et comment les logs s’affichent. Une fois à l’aise, vous pourrez ajouter des branches conditionnelles, des étapes d’enrichissement, des boucles, etc. Pour vous, cette approche progressive réduit fortement le risque de bloquer sur une erreur difficile à diagnostiquer.
Soigner la structure et la lisibilité de vos scénarios
Un scénario Make bien construit doit pouvoir être compris par un collègue en quelques minutes, même s’il ne l’a jamais vu. Pour cela :
- Renommez vos modules avec des noms explicites (par exemple “Créer contact HubSpot” plutôt que “HubSpot 1”).
- Utilisez des commentaires ou des notes pour expliquer les parties complexes (conditions, calculs, parsing).
- Évitez de mélanger trop de logiques différentes dans un même scénario : il vaut parfois mieux deux scénarios clairs qu’un seul trop chargé.
Cette discipline vous fera gagner du temps à long terme, surtout lorsque vous devrez revenir sur un scénario plusieurs mois plus tard, ou le faire évoluer en fonction de votre business.
Tester avec des jeux de données réels mais limités
Une erreur fréquente des nouveaux utilisateurs de Make est de lancer un scénario sur une base de données entière dès le départ (par exemple, traiter des centaines de lignes Airtable d’un coup). Cela peut consommer rapidement vos opérations, générer des erreurs en chaîne, et rendre l’analyse plus difficile.
Préférez cette approche :
- Commencez par tester votre scénario avec un seul élément (un lead, une commande, un ticket) en mode manuel.
- Vérifiez chaque module : les données d’entrée, de sortie, les éventuelles erreurs ou champs manquants.
- Une fois le flux validé sur un cas, lancez-le sur un petit échantillon (10 ou 20 entrées) avant de l’ouvrir à tous vos utilisateurs ou à toute votre base.
Make fournit des logs détaillés par exécution, utilisez-les systématiquement pour affiner votre scénario. Pour vous, cela évite les mauvaises surprises et garantit que votre automatisation fonctionne réellement comme prévu, dans votre contexte.
Surveiller la consommation et optimiser vos opérations
Comme Make facture par opérations, il est dans votre intérêt d’optimiser vos scénarios pour réduire le nombre d’actions inutiles. Quelques astuces pratiques :
- Utilisez des filtres tôt dans le scénario pour éliminer rapidement les cas qui ne doivent pas être traités (par exemple, ne traiter que les leads d’un certain pays ou d’un certain canal).
- Regroupez les opérations quand c’est possible (par exemple, envoyer un lot de données vers Google Sheets plutôt que de faire une écriture par ligne).
- Évitez de lancer des scénarios à intervalles trop rapprochés si ce n’est pas nécessaire (par exemple, un scan toutes les 5 minutes sur une base qui change peu).
En prenant l’habitude d’analyser vos scénarios sous l’angle “combien d’opérations cette action consomme pour quel bénéfice ?”, vous ferez rapidement des économies significatives, surtout à grande échelle.
Adopter une documentation minimale mais systématique
Pour que votre utilisation de Make reste saine à long terme, il est crucial de documenter au minimum :
- La finalité de chaque scénario (à quoi il sert, quels utilisateurs ou équipes il impacte).
- Les applications et comptes connectés (pour savoir qui contacter en cas de changement ou de problème d’accès).
- Les dépendances éventuelles entre scénarios (par exemple, un scénario B qui suppose qu’un scénario A a déjà transformé certaines données).
Un simple document partagé (dans Notion, Google Docs, Confluence) peut suffire. L’essentiel est que vous puissiez, vous et votre équipe, avoir une vision claire de ce qui est automatisé, où, et pourquoi. Pour vous, cela limite le risque de “boîte noire” où personne ne sait vraiment pourquoi telle tâche se déclenche ou qui en est responsable.
En appliquant ces bonnes pratiques, Make.com devient non seulement un outil très puissant pour automatiser vos tâches, mais aussi une brique structurante de votre organisation. Couplé intelligemment à Zapier, il vous permet de concevoir des systèmes hybrides, où chaque plateforme est utilisée là où elle apporte le plus de valeur, pour vous, votre équipe et tous vos utilisateurs finaux.
